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100 JOURS EN ASIE DU SUD
7 novembre 2009

Jagat (1314 m) - Dharapani (1920 m) : 15 km - 6 h

Mon altimètre annonce 15,9 °c au petit matin dans la chambre, c’est effectivement mieux qu’hier et c’est certainement en raison de cette température clémente  qu'un rat m’a rendu visite durant la nuit ! 07h30 : Après un délicieux pain à la pâte levée façon naan et du miel, je fais mes adieux à mes défuntes chaussures après seulement 2 jours de trek mais 11 années de bons et loyaux services et je chausse mes sandales pour les deux prochains jours. Nous continuons à longer la Marsyangdi Khola en montée puis en descente de chaque côté de la vallée en traversant une multitude de ponts suspendus tous plus vertigineux les uns que les autres. Les caravanes de mules désormais familières nous rappellent que nous sommes sur l’ancienne route du sel (reliant le Tibet à l’Inde) depuis Jagat, sa porte d’entrée. De gros efforts physiques sont à fournir pour grimper les pentes tantôt sablonneuses, tantôt rocailleuses ou encore d’interminables escaliers en pierre. Mais la forme est bien au rendez-vous depuis le début du trek et je commence même à apprécier le goût de l’effort.

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Caravane de mules traversant la ...

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... Marsyangdi Khola

Pause déjeuner (momos aux pommes de terres) au village de Tal (1700m), niché dans une belle vallée et marquant l’entrée dans le district de Manang. Deux heures de « récup » bien méritées au soleil.

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Village de Tal

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Arrivée en fin d’après-midi à Dharapani (1920m) après une belle montée. Un chorten et ses moulins à prières nous accueillent dans ce village typiquement tibétain. Nous nous installons à la « New Tibet Guesthouse ».

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Arrivée à Dharapani

Durant ces derniers jours, j’ai appris à mieux connaître Ram. Il est extrêmement cultivé et parle un anglais parfait (avec un bel accent népalais tout de même ! Mais ça ne doit pas être pire que mon accent français !). Il appartient à l’ethnie Tamang (origine tibéto-birmane). Il est allé à l’école jusqu’à 18 ans et exerce avec enthousiasme son métier de guide pour subvenir à ses besoins mais aspire tout de même à autre chose. Il a déjà été inscrit à l’alliance française pour y apprendre notre langue mais n’y est resté que quelques semaines. En effet, sa mère (62 ans) ayant fait une mauvaise chute sur la tête, a du être hospitalisée durant 18 jours à Kathmandu. Le système de santé népalais étant ce qu’il est, les frais ont été à sa charge et à celle de ses frères et sœurs. Il a donc du renoncer à ses études mais compte bien les reprendre dès que possible. C’est un garçon qui inspire beaucoup de respect. Quand je le vois porter mon sac de 14 kg, moi qui peine parfois avec mon petit de 5 kg, je culpabilise un peu… mais bon, c’est son job. Il me dit que pour lui c’est facile et que mon sac est confortable mais je le vois parfois souffrir (il n’est quand même pas très épais !). En tout cas je le chouchoute en lui préparant sa bouteille d’eau purifiée avec de la vitamine C tous les matins et c’est même moi qui la porte.


Quant à mes compères suisses, que dire… c’est un véritable plaisir de marcher en leur compagnie car nous avons le même rythme et leur présence quotidienne est des plus agréable. Nous avons immédiatement eu un très bon feeling. Anouk a 31 ans, elle est journaliste pour la radio nationale suisse, elle part d’ailleurs bientôt pour le Sri Lanka afin d’y faire un reportage post-tsunami. Nous serons sur cette même île durant une semaine en décembre mais pas au même endroit, dommage ! J’adore papoter de tout et de rien avec elle… les kilomètres me paraissent instantanément plus courts à ses côtés. Grégory, 32 ans est inspecteur-instructeur dans la police. En plus d’être un surdoué en langues étrangères ( il sera bilingue parfait en népali avant la fin du trek s’il continue à apprendre aussi vite !), il a un sens de l’humour ravageur si bien que je n’arrête pas de rire en sa présence… même quand il ne dit rien ! J’ai beaucoup de chance de les avoir rencontré ces deux là.

Tous les soirs, nous nous retrouvons tous les six à 18h00 pour le dîner, pas lassés pour un sou de la grosse journée que l’on vient déjà de passer ensemble. Nos guides sont toujours présent à notre table (ce qui n’est pas le cas pour tous les trekkeurs) et attendent que nous finissions de manger pour commencer leur repas. Cela est très gênant et malgré notre insistance, ils tiennent vraiment à nous attendre. Puis vers 20h00 c’est dodo. Nous avons trouvé notre petit rythme et vivons ensemble comme une vraie petite famille, chacun se souciant des petits bobos éventuels des autres.

Ce soir, la température chute sévèrement à Dharapani. Je m’habille chaudement pour le dîner composé de nouilles frites et des litres de thé ! Après le repas c’est un cours de français que nous donnons à nos amis népalais : un grand moment !

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