bogra - dinajpur (kantanagar)
Départ à 08h00 pour deux heures de route vers Dinajpur. Le brouillard est à nouveau au rendez-vous et il fait encore très froid ce matin. Nous dépassons de nombreux convois de militaires, dont les tenues ne font d’ailleurs pas très « camouflage » : bleu vif, blanc et kaki. Cette fois, ce sont de champs de pommes de terre qui s’étendent à perte de vue et les agriculteurs sont en pleine récolte.
Nous nous installons au « Diamond Hotel » dans une chambre « VIP », qui n’en a que le nom… Ici il ne faut pas faire la fine bouche, et ce sera donc sac à viande de rigueur pour la nuit à venir ! L’hôtel est situé dans une rue très animée envahie par les rickshaws à pédales qui donnent un concert permanent de sonnettes, bien plus agréable que les klaxons.
Rue de Dinajpur
L’après-midi, nous visitons le Rajbari de la ville. Les Rajbaris sont des palais hindous datant de l’époque du Raj britannique. Ils sont toujours entourés de temples et de jardins. Il n’en reste que 7 dans le pays, dont 4 très bien conservés. Celui de Dinajpur date de 1890 et a été repeint de façon très flashy.
Rajbari de Dinajpur
Nous partons ensuite à 26 km plus au nord pour Kantanagar et son temple hindou datant de 1752. Un superbe édifice de briques et de sculptures en terre cuite, plus fines les unes que les autres. Un vrai petit bijou de créativité et d’architecture.
Temple de Kantanagar
Sur la route du retour vers Dinajpur, Kalam baisse brusquement (et comme à chaque fois) le son de l’autoradio en entendant le muezzin qui appelle à la prière ! Le soir venu nous arpentons les rues sombres et froides de la ville, direction le "Martin Chinese Restaurant". Les restaurants dignes de ce nom sont majoritairement chinois, pour la cuisine bangladeshi, c’est dans la rue que ça se passe. Officiellement pas de bière… officieusement le gentil patron du resto va courir illico au liquor shop du coin avant sa fermeture !
Nous qui pensions que le dépaysement serait moindre par rapport à l’Inde, c’est tout le contraire : les rues ne dégagent pas du tout la même atmosphère, les visages sont plus bridés, les villes et villages sont d’une propreté incroyable et les prénoms sont plus à la Ibrahim qu’à la Ganesh !