dinajpur - rajshahi (natore & puthia)
Départ à 07h00 du matin pour Natore à 3h30 de route, puis visite de son Rajbari datant de 1700. Un ensemble de quatre palais jaunes aux volets verts assez bien conservés et de très belle taille entouré de nombreux bassins. Le brouillard, à nouveau présent ce matin, confère à ce lieu un petit côté « hanté ».
Rajbari de Natore
16 km plus loin, nous arrivons au village de Puthia renfermant quelques trésors : le grand Puthia Palace (1895), ainsi que de nombreux temples dont le Shiva temple (1823) au bord d’un bassin, le Govinda temple (1823) coiffé de trois dômes et le Jagannath temple (XVI è S.) décoré de sculptures en terre cuite et haut de 10 mètres. Encore une très belle découverte.
Shiva temple
Puthia Palace
Govinda temple
Petit temple dans l'enceinte du Puthia Palace
Sculptures en terre cuite
Enceinte du Jagannath temple
Une demi-heure plus tard, nous arrivons à Rajshahi au Parjatan, hôtel gouvernemental au style très soviétique, c’est-à-dire pas très cosy, impersonnel et glacial (au sens figuré comme au sens propre), mais néanmoins le meilleur de la ville… Nous profitons du soleil qui a daigné se manifester à 13h15 pour déambuler sur les rives de la rivière Padma, frontière naturelle avec l’Inde. Le niveau de l’eau est si bas que les gens passent à gué d’un côté comme de l’autre, car curieusement aucun policier ni militaire ne sont présents dans les environs. Nous marchons dans le lit de sable très fin le long des « buvettes » aux chaises en plastique rouges et bleues occupées par les couples d’amoureux attendant le coucher du soleil, en compagnie des corbeaux et des chèvres… en t-shirts ! En effet, comme il fait très froid la nuit et le matin, on les protège tout comme les vaches (enveloppées dans de la toile de jute). L’endroit est très propice aux rencontres et l’on nous matte comme si nous étions des drag-queens ! Les plus téméraires viennent –parfois tremblants- entamer une conversation, tandis que d’autres attendent leur tour ! Ils sont vraiment adorables et pensent dans un premier temps que nous sommes chercheurs ou reporters, mais n’imaginent pas un instant que nous puissions être des touristes ! Les poignées de mains se comptent à la pelle, certains nous serrant parfois trois fois la main en guise d’au revoir.
Nous grimpons ensuite sur la digue où est perché le village. Heureusement que nous avons appris quelques rudiments de bengali, ce qui favorisent les échanges avec les villageois, tous contents de notre visite. Scènes de vie quotidienne très pittoresques : femmes façonnant des brochettes de bouses qui serviront de combustible, saris colorés séchant au soleil, défilé de mode des chèvres dans leurs t-shirts bariolés avant la traite. Quand on ressort d’un tel bain de foule, on ne peut qu’avoir la banane ! Le soir, au resto, petite soupe devenue quotidienne, idéale pour nous réchauffer.
Jeune batelier sur la Padma - Buvette
Digue -Vendeur de pain
Village perché sur la digue
Collection automne hiver 2009-2010
Brochettes de bouse
Sourires